1001 films de Schneider : A Room with a View
Chambre avec vueFilm britannique réalisé en 1985 par James Ivory
Avec Helena Bonham-Carter (Lucy) (1er rôle au cinéma), Maggie Smith, Denholm Elliott, Julian Sands (George), Simon Callow. Judy Dench, Daniel Day-Lewis (Cecil)
Tiré du roman éponyme du britannique Edward Morgan Forster
La musique divine qui accompagne les crédits du début c'est le célèbre air O mio babbino caro (Mon cher petit papa) de l'opéra de Puccini Gianni Schicchi interprété, ici, par Kiri Te Kanawa. Quand j'entends cet air, j'ai le cœur marmelade (je n'ai pas oublié le "en"). Je pense toujours à ce clip de Maria Callas chantant cet air alors qu'elle est détruite par la dépression à la suite de sa séparation d'avec Aristote Onassis. Elle est troublante de vérité.
Bon, j'aurais le goût de dire de ce film que c'est une très belle nunucherie victorienne, spécialité du duo Merchant et Ivory. Mais bon, je ne le dirai pas parce que je suis très mal placé pour dire une telle chose moi dont le cœur chavire à chaque projection du Titanic de Cameron.
Mais quand même, tout ça est assez précieux (dans le sens de Précieuses ridicules). Mais ne boudons pas notre plaisir, les scènes à Florence et dans la campagne voisine (Fiesole) sont remarquables. En particulier, cette scène de bataille au pied de la réplique du David de Michel-Ange sur la Piazza della Signoria où un protagoniste s'écroule en sang au pied de Lucy qui tombe dans les vapes, heureusement recueillie in extremis, par George, son amoureux secret.
Cecil (Daniel-Day Lewis)
Le personnage que j'aime, Cecil, le fiancé de Lucy, interprété magnifiquement (Comment peut-il en être autrement ?) par Daniel Day-Lewis. Il n'en a rien à cirer de ces galipettes amoureuses. Il reste sur son quant-à-soi, trouvant son plaisir à lire et à réciter des poèmes, en attendant que son homosexualité lui saute en pleine gueule et qu'il devienne, à son tour, un abonné de toutes ces facéties que sont les amours victoriennes.
La séquence "à poil dans l'étang" (Un trois minutes de galipettes par le pasteur, George et le frère de Lucy) est un sacré coup de tonnerre dans ce film à costumes.
Critique. Cahiers du Cinéma. Novembre 1986. Numéro 389. Cup of Tea par Joel Magny.
Oscars 1987 : Trois statuettes pour décor, costumes et meilleure adaptation à partir d'un roman
Visionné, la première fois, le 24 juillet 1987 au cinéma Laurier à Montréal
Mon 224ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 28 mars 2023