1001 films de Schneider : Les Parapluies de Cherbourg
Avec Catherine Deneuve, Nino Castelnuovo, Anne Vernon
Musique : Michel Legrand
Œuvre déconcertante mais combien attachante.
Déconcertante parce qu'œuvre si différente des comédies musicales américaines dans lesquelles l'action est ponctuée de chansons et de danses.
Ici, pas de danse; tout le dialogue est chanté, même la partie à la station-service durant laquelle un personnage choisit son type d'essence en chantant. Si l'on ne s'intrique pas dans le déroulement de ce mélodrame larmoyant, l'on poufferait de rire.
Musique : Michel Legrand
Œuvre déconcertante mais combien attachante.
Déconcertante parce qu'œuvre si différente des comédies musicales américaines dans lesquelles l'action est ponctuée de chansons et de danses.
Ici, pas de danse; tout le dialogue est chanté, même la partie à la station-service durant laquelle un personnage choisit son type d'essence en chantant. Si l'on ne s'intrique pas dans le déroulement de ce mélodrame larmoyant, l'on poufferait de rire.
On se surprend à aimer ce film qui a toutes les allures d'un roman-photo. Mais comment résister à cet himalaya (on se calme!) de tendresse qui baigne le si beau visage de Catherine Deneuve, 20 ans, la Grace Kelly du cinéma français, pour les adorateurs de la princesse de Monaco.
"Has there ever been an actress in the history of the movies who has changed as little and aged as slowly as Catherine Deneuve? (Robert Ebert, critique et admirateur éperdu). Des méchants, dont je suis, pourraient abonder dans ce sens en disant, qu'en effet, Deneuve n'a jamais changé; elle joue toujours de la même façon quelque soit le personnage qu'elle interprète.
Les Parapluies de Cherbourg est seulement le 2ème film musical français. Seul Abel Gance s'était risqué à réaliser un film musical auparavant : il s'agissait de Louise, réalisé en 1939 à partir d'un opéra-comique de Gustave Charpentier.
J'ai vu ce film au Cinéma de Paris à Québec. C'était un édifice qui avait été conçu pour le théâtre au début du siècle (le XXème) mais converti en cinéma : beaucoup de plâtre, des rideaux cramoisis, balcon et corbeilles, rosaces au plafond, fauteuils; à l'antipode des cinémas d'art et d'essai qui commençaient à pousser à cette époque. J'ai vu ce film avec mon premier amour (durée : 2 mois (la relation pas le film). C'est ce qu'on appelle loving on the fast track). Elle n'a jamais pu se faire à ce film chanté; elle riait la plupart du temps. J'en fus terriblement mortifié; on n'est jamais retourné au cinoche ensemble, ni nulle part, d'ailleurs.
Critique. Cahiers du Cinéma. Mai 1964. Numéro 155. Les Horizons perdus par Paul Vecchialli
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org
Cannes 1964. Palme d'or et deux autres prix.
Cannes 1964. Palme d'or et deux autres prix.
Visionné, la première fois, en juillet 1966, au Cinéma de Paris à Québec
Mis à jour le 28 janvier 2023