1001 films de Schneider : Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution
Film français réalisé en 1965 par Jean-Luc Godard
Avec Eddie Constantine et Anna Karina
Le Metropolis de Godard
Godard s'amuse à parachuter un détective (Eddie Constantine), mélange de Humphrey Bogart et de James Bond, dans un monde à la George Orwell, conjuguant ainsi film noir et science-fiction.
En utilisant Constantine (mais qui d'autre pouvait jouer un clone de Bogart), acteur popularisée dans des films de série B, dans le rôle principal, Godard fait un pied-de-nez aux cinéphiles de la Nouvelle vague mais surtout crée, chez le spectateur, un sentiment de dissonance cognitive. En gros, en revoyant ce film, j'avais souvent l'impression que Constantine ne jouait pas dans le même film que Karina. Difficile à expliquer : une impression, c'est tout. En fait, c'est l'objet du film : ils n'habitent pas la même planète.
Voir le début de la période urbanistique appelé "urban renewal" dans le Paris de 1965 est émouvant : le périphérique, le début de la construction du quartier de la Défense, l'autoroute en bord de Seine. On disait, à cette époque, que c'était le futur. Et c'est ce futur que Godard utilise pour illustrer son Alphaville.
Avec Eddie Constantine et Anna Karina
Le Metropolis de Godard
Godard s'amuse à parachuter un détective (Eddie Constantine), mélange de Humphrey Bogart et de James Bond, dans un monde à la George Orwell, conjuguant ainsi film noir et science-fiction.
En utilisant Constantine (mais qui d'autre pouvait jouer un clone de Bogart), acteur popularisée dans des films de série B, dans le rôle principal, Godard fait un pied-de-nez aux cinéphiles de la Nouvelle vague mais surtout crée, chez le spectateur, un sentiment de dissonance cognitive. En gros, en revoyant ce film, j'avais souvent l'impression que Constantine ne jouait pas dans le même film que Karina. Difficile à expliquer : une impression, c'est tout. En fait, c'est l'objet du film : ils n'habitent pas la même planète.
Voir le début de la période urbanistique appelé "urban renewal" dans le Paris de 1965 est émouvant : le périphérique, le début de la construction du quartier de la Défense, l'autoroute en bord de Seine. On disait, à cette époque, que c'était le futur. Et c'est ce futur que Godard utilise pour illustrer son Alphaville.
Alphaville, c'est aussi, Raoul Coutard, à la caméra, qui fait du visage d'Anna Karina, un des plus beaux visages filmés de l'histoire du cinéma.
Jean-Louis Bory dans son recueil de critiques Des yeux pour voir : "...jamais Godard ne peint si bien l'amour que lorsqu'il lui donne le visage d'Anna Karina" Il faut tout lire Bory : chaque article est une joie.
Lecture cinéphilique
La monumentale biographie in ingliche de Jean-Luc Godard par Richard Brody du New Yorker.
Je ne l'ai pas encore lu. Si je survis à Les bienveillantes de Jonathan Littell dans lequel je suis immergé jusqu'aux oreilles, j'irai peut-être du côté de Brody.
Critique. Cahiers du Cinéma. Juillet 1965. Numéro 168. À rebours ? par Jean-Louis Comolli.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org
Berlin 1965. Ours d'or
Cahiers du Cinéma : Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1965
Visionné, la première fois, en 1972 à la télévision à Québec
Coup de tonnerre dans ma biographie.
En juillet, fin de mon baccalauréat en Géographie à l'Université Laval de Québec.
En août, déménagement à Montréal avec ma conjointe pour poursuivre des études en urbanisme mais un merveilleux chemin de traverse (bonjour, Nicolas Hulot) s'est présenté et nous ne pouvions pas ne pas l'emprunter malgré les grands chambardements que cela entraînerait dans nos vies. Pendant un an, nous allions vivre dans nos valises. Employés à titre de coordonnateurs d'un échange de jeunes entre le Canada et le Mexique par un organisme qui venait de naître, Jeunesse Canada Monde, nous allions bourlinguer à travers le Canada de Toronto à Vancouver et, pendant six mois, vivre au cœur de plusieurs communautés paysannes du Mexique que nous allions aussi parcourir en tout sens avec notre jeep Volkswagen.
Coup de tonnerre dans ma biographie.
En juillet, fin de mon baccalauréat en Géographie à l'Université Laval de Québec.
En août, déménagement à Montréal avec ma conjointe pour poursuivre des études en urbanisme mais un merveilleux chemin de traverse (bonjour, Nicolas Hulot) s'est présenté et nous ne pouvions pas ne pas l'emprunter malgré les grands chambardements que cela entraînerait dans nos vies. Pendant un an, nous allions vivre dans nos valises. Employés à titre de coordonnateurs d'un échange de jeunes entre le Canada et le Mexique par un organisme qui venait de naître, Jeunesse Canada Monde, nous allions bourlinguer à travers le Canada de Toronto à Vancouver et, pendant six mois, vivre au cœur de plusieurs communautés paysannes du Mexique que nous allions aussi parcourir en tout sens avec notre jeep Volkswagen.
Expérience marquante, bouleversante qui temporisera pendant quelques temps mes ardeurs cinéphiliques.
Mon 95ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mon 95ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 24 janvier 2023