1001 films de Schneider : Midnight Cowboy
Macadam cowboy
Avec Jon Voight, Dustin Hoffman, Sylvia Miles, Brenda Vaccaro
Texas-Bus-New York-Bus-Miami.
De pèquenot à urbain ou la perte de l'innocence.
Quand Joe Buck (on ne peut pas croire un nom pareil. Buck = orignal mâle et, aussi, dollar en argot américain), à la fin du film, jette à la poubelle ses bottes et ses vêtements de cow-boy quelque part lors d'un "bus stop" en Floride, la transformation est complétée. Ratso, (Dustin Hoffman qui, apparemment, a raté son mariage avec la belle Katharine Ross et se retrouve encore dans une histoire d'autobus, qui se termine mal cette fois-ci; voir la fin de The Graduate, pour celle qui se termine bien ou pas) peut mourir. Joe n'a plus besoin de tuteur pour affronter le monstre urbain.
Mais pour que la recette fût réussi, il a fallu y mettre les ingrédients suivants : les rues sales de New York, un appartement chic de la 5ème avenue (en fait, 72ème rue Est) avec madame-au-petit-chien-blanc-que-je-balancerais-par-la-fenêtre-vite-fait (le petit chien, pas la dame, quoique!), la 42ème rue (disparue à jamais) avec ses putes de tous les sexes, le squat dans un immeuble abandonné du Bronx, la partouze dans un chic appartement de Greenwich où on s'attendrait à rencontrer Andy Warhol sans oublier les séances de cinéphilie des après-midis glauques de novembre.
Texas-Bus-New York-Bus-Miami.
De pèquenot à urbain ou la perte de l'innocence.
Quand Joe Buck (on ne peut pas croire un nom pareil. Buck = orignal mâle et, aussi, dollar en argot américain), à la fin du film, jette à la poubelle ses bottes et ses vêtements de cow-boy quelque part lors d'un "bus stop" en Floride, la transformation est complétée. Ratso, (Dustin Hoffman qui, apparemment, a raté son mariage avec la belle Katharine Ross et se retrouve encore dans une histoire d'autobus, qui se termine mal cette fois-ci; voir la fin de The Graduate, pour celle qui se termine bien ou pas) peut mourir. Joe n'a plus besoin de tuteur pour affronter le monstre urbain.
Mais pour que la recette fût réussi, il a fallu y mettre les ingrédients suivants : les rues sales de New York, un appartement chic de la 5ème avenue (en fait, 72ème rue Est) avec madame-au-petit-chien-blanc-que-je-balancerais-par-la-fenêtre-vite-fait (le petit chien, pas la dame, quoique!), la 42ème rue (disparue à jamais) avec ses putes de tous les sexes, le squat dans un immeuble abandonné du Bronx, la partouze dans un chic appartement de Greenwich où on s'attendrait à rencontrer Andy Warhol sans oublier les séances de cinéphilie des après-midis glauques de novembre.
Notre Joe se farcit la totale mais il en ressort purgé de sa naïveté et urbanisé à jamais.
J'aime beaucoup toute la partie qui précède l'arrivée de Joe Buck à New York, les dix premières minutes du film.
Les villes nordaméricaines sont au milieu d'une des périodes les plus noires du développement urbain. Les années 50 et 60 sont la période du "urban renewal", période durant laquelle on laissait se dégrader le cœur des villes pour mieux les détruire afin d'y installer des tours à bureaux et des tours résidentielles ainsi que des voies rapides pour accélérer les transitions entre la ville et la banlieue. Une catastrophe urbaine visible dans la majorité des villes nord-américaines et qu'on peut voir à Paris avec la voie rapide de la rive droite et la tour Montparnasse (quartier qui l'a échappé belle dans les années 70 puisqu'on devait y faire passer une autoroute, la radiale Vercingétorix, afin de relier le Périphérique au cœur de la cité).
La main street est en perdition; partout elle est mise en échec par le développement des banlieues résidentielles et de ses shopping centers.
Dans cette première partie du film, si on scrute bien le paysage urbain que traverse Joe, on a une vue imprenable sur l'état délabré des petites villes américaines.
Avec le temps, on oublie un peu l'histoire de Midnight Cowboy, assez loufoque et mal fagotée (l'ambiguïté et l'utilité, par exemple, des flash-backs ?), mais pas les deux performances inoubliables de Jon Voight et de Dustin Hoffman, tous les deux nominés pour l'Oscar du meilleur acteur.
Le doublage en français de ce film atteint des profondeurs abyssales de niaiseries. De temps à autre, à titre de curiosité, je fais un tour du côté de la version doublée pour conforter mon choix de toujours visionner les films en version originale.
Ce que j'apprécie le plus pour les films de langue anglaise, quand c'est possible, c'est de sélectionner la version pour malentendants qui reproduit exactement la langue du film.
"Midnight Cowboy" signifie prostitué mâle. Alors, comment en est-on arrivé à cet insignifiant tire français Macadam cowboy ? (l'Oscar de l'insignifiance des titres mal traduits étant attribué à Vol au-dessus d'un nid de coucous ex-aequo avec 400 Blows). Oui, oui, je sais, on voulait dire cowboy des villes... mais perte de sens, quand même.
À quand un site qui ferait le répertoire des horreurs de la traduction des titres de films ?
Critique. Cahiers du Cinéma. Mars 1970. Numéro 218. Par Michel Delahaye
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org
Oscars 1970 : Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario
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Berlin 1969. Prix de l'Organisation internationale catholique du cinéma.
Visionné, la première fois, le 11 janvier 1976 au cinéma à Paris
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Mon premier voyage en France. Paris en hiver : brouillards matinaux, nuageux, froid et humide, faibles chutes de neige et, surtout, jamais le soleil. Mais Paris est une fête surtout après en avoir si longtemps rêvé et y avoir vécu à travers mille personnages de roman. Un coup de foudre dont je ne me suis jamais remis. Mon premier chez-moi à Paris : l'hôtel St-André-des-Arts sur la rue du même nom dans le 5ème arrondissement : un hôtel culte, qu'on disait.
Mon 118ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
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Mis à jour le 1er février 2023