29 mars 2009

126. Welles : Citizen Kane

1001 films de Schneider : Citizen Kane


Film américain réalisé en 1941 par Orson Welles
Avec Orson Welles, Dorothy Comingore, Joseph Cotten, Everett Sloane, William Alland

D'abord, ceci :
Devant une telle œuvre, co-écrite, réalisée et jouée par un jeune homme de 25 ans, on reste pantois. Œuvre de génie.
En fait, le génie c'est le scénariste Herman J. Mankiewicz. À ce sujet, voir le film capital de David Fincher, Mank, réalisé par David Fincher.

Rosebud - probablement le mot le plus célèbre de l'histoire du cinéma - avec sûrement une dizaine d'autres que j'oublie, lesquels? Le dernier mot prononcé par Charles Foster Kane juste avant de mourir sera l'objet de l'histoire du film. Un journaliste partira à la recherche de la signification de ce mot en interviewant toutes les personnes significatives dans la vie de Kane.

La réponse, à la fin du film, dans la fournaise où brûle les milliers d'objets inutiles et sans valeur économique de la vie de Kane - une luge, dont la marque de commerce est "rosebud". Tout l'abîme émotionnel de Kane dans ce symbole : la luge avec laquelle il jouait le jour où sa mère (et son père, accessoirement) va l'abandonner définitivement en le remettant entre les mains d'un tuteur "bancaire". Toute sa vie à combler le trou laissé par cette blessure narcissique.

Mais parle-t-on de Kane ou de Welles? On a trop vu Hearst sous Kane, alors qu'il faudrait y chercher aussi Welles.

Autre signification plus prosaïque, en fait plus poétique, de Rosebud. C'est un secret intime extirpé de la vie privée de William Randolph Hearst. C'est le nom qu'il donnait au clitoris de sa maîtresse Marion Davies, par ailleurs actrice à Hollywood. On peut imaginer la colère herculéenne qu'a dû subir Welles - en fait presque fin de carrière pour monsieur Welles qui ne s'en ai jamais remis financièrement.

Recherchez ce type d'images, construite spécialement pour ce film par l'opérateur Greg Toland. Elle foisonne dans le film. Tout le champ au foyer. Aurait mérité tous les oscars pour la cinématographie pour toute la décennie 1940.


Si vous avez déjà vu Citizen Kane et avant de le revoir pour une énième fois, je vous conseille de visionner un documentaire tiré de l'émission de la télévision publique américaine, The American Experience, The Battle Over Citizen Kane. On retrouve ce document dans les suppléments de ce dvd double (Zone 1)


Un documentaire de 2 heures, en anglais et sous-titré en anglais, retrace, en montage parallèle, les carrières de William Randolph Hearst (une part importante du personnage de Kane) et de Orson Welles. L'hypothèse des auteurs, audacieuse, est de faire ressortir les similitudes entre les deux hommes : génie de la communication et de la manipulation, mégalomanie, des carrières qui atteignent rapidement leur sommet pour s'écraser dans un long decrescendo vers une fin détestable.

À l'été 2004, durant un long périple en voiture à travers les USA, de Montréal à Los Angeles en passant par les grands parcs nationaux américains (17 000 kilomètres en 6 semaines), j'ai visité le fameux château construit à San Simeon le long de la Highway One, la plus belle route de Californie, par le grand magnat de la presse américaine de la 1ère moitié du 20ème siècle, Willam Randolph Hearst, sujet du film de Orson Welles. C'était une façon de prendre la mesure de la mégalomanie de cet américain qui réussit à rassembler sur sa personne tout ce qu'on déteste le plus des grands capitalistes omnipotents. Il a créé le 4ème pouvoir : contrôle de la presse donc contrôle et manipulation de l'opinion publique. Mais le pouvoir politique lui échappa : battu à tous les paliers de gouvernement. Le pire n'est pas toujours sûr.

Le plus célèbre duo de critiques de cinéma américain, Gene Siskel et Roger Ebert, critiquent Citizen Kane . Sur le site At the Movies, on peut avoir accès à plus de 5000 critiques de film extraits de leur célèbre émission qui a eu différents animateurs après le décès de Siskel en 1999.

Critique. Cahiers du Cinéma. Janvier 1960. Numéro 103. America par Jean Domarchi
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1942 : Scénario à 
Herman J. Mankiewicz. C'est tout ? Hearst veillait à la déconfiture de Welles.

Visionné, la première fois, le 14 avril 1976 à la télévision à Montréal
Mon 126ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 4 février 2023

22 mars 2009

125. Bertolucci : Le Dernier tango à Paris

1001 films de Schneider : Le Dernier tango à Paris


Film italien réalisé en 1972 par Bernardo Bertolucci 
Avec Marlon Brando, Maria Schneider, Jean-Pierre Léaud, Catherine Allégret, Catherine Breillat

J'avais commencé à lire, il y a plus de dix ans, "la biographie non autorisée" de Marlon Brando par Peter Manso. Je n'ai jamais complété cette lecture, bloquée à l'année 1965, à peine la moitié de la brique parcourue - vaincu par l'énorme champ de batailles parsemé de cadavres que constitue la vie privée de Brando. Mais je suis demeuré convaincu, depuis cette lecture et le visionnement de presque tous ses films, que Brando est peut-être le plus grand acteur de toute l'histoire du cinéma et ce n'est sûrement pas Le dernier tango à Paris qui remettra en question cette opinion.

J'ai replongé dans le livre de Manso au chapitre traitant du Dernier tango à Paris pour y découvrir que Brando y donne la plus intimiste performance de toute sa carrière. Brando ne compose plus. Le film, en fait, par l'entremise d'un Bertolucci toutes voiles psychanalytiques dehors, nous présente un Brando plongeant dans les douleurs de son enfance et de sa vie dissolue pour nous présenter un personnage aux limites de la décompensation psychotique.

Trop de choses à dire sur ce film. Et comme je déteste lire les blogs qui sont trop longs, je ne vais quand même pas tomber dans ce piège. Je suis abonné à plein de blogs que je lis rarement, finalement. Je les trouve toujours trop longs et plutôt que de n'en lire qu'une partie, je ne les consulte presque plus. Ils sont là, poussés par Netvibes sur ma page d'accueil, abandonnés à leur sort.

Il faut voir ce film pour Brando - le reste, les autres, qu'accessoires.
Premier plan inoubliable : Brando, de dos, les mains sur les oreilles, hurlant à la mort au passage du métro aérien. Tout l'abime du film dans ce cri primal.

Une énigme demeure : Mais qu'est donc venu faire cette fille (presque une gamine) de 19 ans au visage poupin, Maria Schneider , sans expérience, dans une telle partition cinématographique. Il fallait l'innocence et l'imprudence de son âge pour aller se jeter en pâture au pied du monstre sacré du cinéma. Elle en sortira éclopée pour la vie tant au niveau personnel qu'au niveau de sa carrière. Qui eût cru qu'après un tel rôle, sa carrière ne réussirait jamais à prendre son envol. Marquée à jamais, Maria.

Pourquoi Antoine Doinel (personnage interprété par Jean-Pierre Léaud dans les films de Truffaut) dans cette histoire? Imbuvables toutes ces séquences, en mode mineur, nous présentant le déroulement d'un tournage étudiant. Allez, tout ça dans la corbeille de la salle de montage. Léaud, que j'ai tant aimé au temps de ma jeunesse cinéphilique, pas capable de le voir dans ce film. Un freluquet à côté de Brando. On dit qu'il était tellement impressionné par Brando qu'il aurait demandé à Bertolucci de tourner ses scènes les jours où Brando était absent du tournage.

Avril 1976. J'étais vraiment téméraire ou inconscient (mettons inconscient) d'aller voir ce film (un sommet du machisme masculin mais aussi de la détresse individuelle) au temps du féminisme rugissant avec ma conjointe d'alors qui était une pasionaria de la lutte des femmes. Je vous dis pas le séisme qui s'ensuivit.

Probablement, le seul texte sur Le dernier tango à Paris dans lequel il n'est pas question de produits laitiers....

Visionné, la première fois, le 4 avril 1976 au cinéma Outremont à Montréal
Mon 125ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 4 février 2023

15 mars 2009

124. Hitchcock : Psycho

1001 films de Schneider : Psycho


Film américain réalisé en 1960 par Alfred Hitchcock
Avec Anthony Perkins, Janet Leigh, Vera Miles, John Gavin, Martin Balsam

Point de vue un peu iconoclaste et outrageant pour l'œuvre de Hitchcock.

Attention, on coupe
(Oui, je sais, vous regardez l'affiche à droite, et vous vous dites qu'il y a sûrement une erreur graphique. On a planté le buste de Marilyn sur la poitrine de la petite Janet; mais c'est bien pour marquer que ce film est aussi une histoire de soutifs - blancs, noirs - et de voyeurisme.)


The End
On aurait pu arrêter le film sur cette image fulgurante, juste après l'assassinat de Marion Crane (Janet Leigh).

Imaginez, un film d'une durée de 45 minutes et, en plus, qui nous laisse complètement dans le cirage quant aux motifs du meurtrier! (quoique le dialogue entre Marion et Norman Bates allumait tous les marqueurs de la psychopathologie). Il n'en faut pas plus, habituellement, pour faire un film-culte.

Mais le pauvre Hitchcock aurait été expédié pieds et poings liés outre-atlantique par son producteur hollywoodien.

Tout le reste, l'enquête et le "si on retournait sur les lieux du crime pour se donner des frissons", c'est la concession (excusez M. Hitch.) à Hollywood et au grand public. Admettons que cette 2ème partie nous relance dans un deuxième film avec de nouveaux personnages : mais film beaucoup moins intéressant si l'on excepte le magnifique plan de la chute du détective dans l'escalier après avoir été poignardé par Norman Mamie Bates. Film dont le final est affreux. Avait-on vraiment besoin de cette séquence de psycho-blabla?

Faites un essai : Visionnez les 45 premières minutes du film jusqu'au plan de l'œil, puis éteignez et allez prendre votre douche. Je vous garantis que vous allez siffler ou chantonner dans la douche - d'où l'expression "siffler en traversant un cimetière".

En pensant à Kieslowski, on pourrait intituler ce nouveau film amputé de sa deuxième partie : A Short Film About Killing.

Un marketing du tonnerre!

Hitchcock avait demandé aux gérants des cinémas de ne laisser entrer personne après le début du film. Tout le monde joua le jeu. Ce fut suffisant pour jeter des queues interminables aux portes de tous les cinémas des USA pendant des semaines. Réussite totale au box-office même si les critiques ont boudé le film. On a dit que les critiques avaient gardé rancune à Hitchcock d'avoir annuler les projections de presse et de les avoir obligé à découvrir le film en même temps que le public. 


En voyant cette annonce, je ne pouvais pas m'empêcher de penser au livre d'un mes auteurs humoristiques préférés, Bill Bryson - The Lost Continent: Travels in Small-Town America - traduit en français sous le titre Motel Blues (1989). À lire absolument en anglais, si possible. C'est la chronique d'un itinéraire improvisé à travers l'Amérique profonde des années 1980. Dans sa bagnole, l'auteur court les routes d'arrière-pays; parcours balisé de motels plus pourris les uns que les autres.

Un autre livre du même Bryson, aussi délirant et passionnant pour un amateur de randonnée en montagne comme moi, A Walk in the Woods, qui raconte sa tentative avortée de parcourir l'Appalachian Trail - sentier pédestre de plus de 3400 kilomètres qui part de la Georgie et se termine au nord du Maine en suivant les sommets des Appalaches.

Curiosité : Gus Van Sant a fait un remake en couleur shot-by-shot de Psycho en 1998. Je ne l'ai pas encore vu mais il semble que Van Sant a reproduit à l'identique le film original (mêmes cadrages, mêmes angles de prises de vue, mêmes dialogues, même musique). La critique est, par contre, dévastatrice. Évaluation IMDB : 4,6 sur 10.

Critique. Cahiers du Cinéma. Novembre 1960. Numéro 113. Psychanalyse de Psycho par Robin Wood. Novembre 1966. Numéro 184. Le Cinéma selon Alfred Hitchcock par François Truffaut.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Cahiers du Cinéma : Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1960

1961. Aucun Oscar et aucune nomination pour Psycho. L'Académie est passé complètement à côté de ce chef-d'œuvre, à preuve la liste des nominés et du gagnant du meilleur film de l'année 1960 :
The Apartment - Billy Wilder, gagnant
The Alamo - John Wayne
Elmer Gantry - Bernard Smith
Sons and Lovers - Jerry Wald
The Sundowners - Fred Zinnemann
O.K. pour The Apartment, mais pour le reste, ça vaut pas de la roupie de sansonnet (ça faisait longtemps que je voulais la placer celle-là; en souvenir du gros Georges !)

Visionné, la première fois, le 2 avril 1976 à la télévision à Montréal
Mon 124ième film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 3 février 2023

08 mars 2009

123. Lumet : Dog Day Afternoon

1001 films de Schneider : Dog Day Afternoon
Un après-midi de chien


Film américain réalisé en 1975 par Sydney Lumet.
Avec Al Pacino, John Cazale, Charles Durning (amoureux involontaire de Dustin Hoffman dans Tootsie), Chris Sarandon, Lance Henriksen (début de carrière du fameux et touchant Frank Black de la série Millenium)

Encore une traduction de titre qui ne rend pas l'esprit du film.
Dog days of summer signifie les jours les plus chauds de l'été. En français, on pourrait traduire dog days par jours de canicule. Donc le titre en français devrait être "Un après-midi de canicule"; évidemment, ç'est moins frappant que "Un après-midi de chien" mais comme la chaleur joue un rôle important dans ce film, du sens est perdu par cette dernière traduction.

Attica ! Attica !
Une séquence qui contribua à faire de la performance de Al Pacino dans Dog Day Afternoon une des plus grandes performances de l'histoire du cinéma américain; même pas oscarisé.

La prison d'Attica, dans le nord de l'état de New York, fut le lieu d'une des plus terribles émeutes en milieu carcéral de l'histoire des USA. Durant 4 jours, entre le 9 et le 13 septembre 1971, des prisonniers ont tenu en otage une dizaine de gardiens. L'assaut final du corps policier fit 39 morts dont 10 policiers. La sauvagerie de cet assaut a marqué la population et a contribué à discréditer encore plus les forces policières. Moins d'un an après cette sauvagerie sanglante, Sonny (Pacino) a beau jeu de faire un parallèle entre sa prise d'otages et celle d'Attica, au grand plaisir de la foule, en s'attaquant à la présence massive des policiers qui entourent la banque.

J'adore cette réplique. : "Je suis avec un gars qui ne sait pas que le Wyoming n'est pas un pays et tu penses que tu as des problèmes ". Sonny (Pacino) avait demandé auparavant à son partenaire (Sal) dans quel pays il voulait aller avec l'avion qu'ils obtiendront en échange des otages; celui-ci avait répondu, le Wyoming.

Commémoration : Mort à 42 ans, John Cazale, interprète de Sal, n'a tourné que dans 5 films, tous marquants.

Oscars 1976. Meilleur scénario

Visionné, la première fois, le 22 mars 1976 au cinéma à Montréal
Mon 123ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 1er février 2023

01 mars 2009

122. Welles : The Lady from Shanghai

1001 films de Schneider : The Lady from Shanghai
La Femme de Shanghai


Film américain réalisé en 1947 par Orson Welles
Avec Rita Hayworth, Orson Welles, Everett Sloane, Glenn Anders

L'histoire ? Mais on s'en fout.
Elle est complètement tordue. Un vrai labyrinthe. De retournement en retournement, on ne s'y retrouve plus. On jette la serviette, carrément. J'ai même l'impression que Welles, lui-même, à un certain moment, y perd tout intérêt.

À classer avec The Big Sleep de Howard Hawks, dans la catégorie des films noirs au scénario complexe, à la limite de l'entendement. Dans The Big Sleep, même le scénariste ne pouvait expliquer au réalisateur où était passé un tel personnage à la fin du film, alors vous imaginez les pauvres spectateurs. Mais, en fait, ces derniers n'en avaient rien à faire de l'intrigue parce que ce qui les avaient attirés vers ce film c'était le couple vedette de l'heure, Humphrey Bogart et Lauren Bacall.

Moi, je vous suggère, lorsque vous visionnerez ce film de ne pas trop prêter attention au déroulement de l'intrigue, sans intérêt de toute manière, et de concentrer votre attention sur les aspects qu'on néglige habituellement dans ce type de film : le regard des personnages, la photographie (cadrage et raccords), les lieux de l'action, les éléments qui parasitent l'histoire (par exemple, lors du procès, éternuements, ricanements, etc.).

Le film noir : genre cinématographique
Une expression née en 1946 dans un article du critique français Nino Frank dans lequel il regroupe sous cette appellation cinq films qui viennent de sortir sur les écrans parisiens après la Libération - The Maltese Falcon (1941), Murder, My Sweet (1944), Double Indemnity (1944), Laura (1944) et The Lost Weekend (1945). C'est ainsi qu'il qualifie ce nouveau type de film policier.

Les éléments constituants du film noir : scénario complexe dont la fin est obligatoirement tragique; une femme fatale (habituellement blonde et "gorgeous") qui manipule tout le monde; un bon gars (le détective), un tas de méchants (les arnaqueurs, les avocats, etc); tout ça baigne dans la corruption, le chantage; une esthétique particulière : beaucoup de scènes de nuit dans des environnements urbains glauques, des noirs et blancs fortement contrastés, des angles de prises de vue bizarres, des ombres qui vous terrorisent.

Welles fait prendre l'air au film noir. The Lady of Shanghai a tous les attributs du film noir sauf pour l'environnement. À l'exception de la première séquence dans Central Park la nuit et la fin du film dans l'univers claustrophobique de la salle des miroirs (une des séquences les plus mémorables de l'histoire du cinéma, juste après la douche dans Psycho de Hitchcock), presque toute l'histoire se déroule en plein air.

Alors beaucoup d'extérieurs
1. Rita Hayworth se faisant bronzer, étendue, sur des rochers. Pas film noir, du tout.
2. Les falaises d'Acapulco vues en plongée. On est loin des bas-fonds de New York.
Et cette séquence à couper le souffle lorsqu'un personnage, en pleine dépression, après avoir évoqué la fin prochaine du monde à cause de la prolifération de l'armement nucléaire, nous donne l'impression de sauter en bas de la falaise. Tout surpris de voir réapparaître le type en question dans une séquence ultérieure, il faut retourner en arrière pour voir la subtilité du jeu de la caméra qui nous a induit en erreur.
3. La partouze sur la plage mexicaine.
4. Les fameuses rues en pente de San Francisco. Dans un flash-forward de notre cru, on peut presque voir Sharon Stone, dévalant les rues de Frisco dans Basic Instinct.

Sujet à développer :
Michael O'Hara, le personnage joué par Orson Welles : "You can't escape it or fight it. Get along with it." Synthétiser en une phrase, la théorie de Henri Laborit : quand on ne peut s'échapper d'une situation insoutenable ou la combattre efficacement, l'anxiété devient reine. Belle illustration de cette théorie dans le film d'Alain Resnais, Mon oncle d'Amérique

Visionné, la première fois, le 14 mars 1976 à la télévision à Montréal
Visionné le même jour, au cinéma Outremont, le film de Claude Jutra, Pour le meilleur et pour le pire. Claude Jutra, un des cinq cinéastes au panthéon du cinéma québécois, avec Pierre Perreault, Jean-Pierre Lefevre, Denys Arcand; le 5ème vous appartient.
Mon 122ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 1er février 2023