Film américain réalisé en 1947 par Charles Chaplin
Avec Charles Chaplin, Marilyn Nash, Isobel Elsom, Martha Raye, Irving Bacon, William Frawley.
Avec Charles Chaplin, Marilyn Nash, Isobel Elsom, Martha Raye, Irving Bacon, William Frawley.
Je n'aime pas ce monsieur Verdoux, hautain, pédant, méprisant ; c'est le seul personnage interprété par Chaplin que je déteste. Ses tirades de la fin du film me laissent pantois. Quand on sait que Chaplin, à juste titre, a prôné l'ouverture d'un front soviétique durant la Seconde guerre mondiale, il ne peut pas, comme il le fait à la fin du film, nous seriner son couplet "pacificard" : "Un meurtre fait un bandit, des millions, un héros (Hitler, un héros ?). Le nombre sanctifie!" N'importe quoi. C'est une belle boutade (emprunté au Bishop Beilby Porteus, un abolitionniste anglais du 18ème siècle), j'en conviens, mais comme toutes les caricatures, c'est un peu court sinon simpliste.
Mais j'aime ce film. Le scénario, vaguement inspiré de l'affaire Landru (celui qui était pour la femme au foyer, comme disait mon copain d'université, Charles), guillotiné en 1922, est d'une construction impeccable. Il nous tient en haleine pendant toute la durée du film. Par ailleurs, nullement touché par ce film, contrairement à tous les Chaplin jusqu'à Limelight.
Charlot n'est pas mort. Certaines séquences nous montrent des comportements clonés sur ceux de Charlot : la séquence de la chaloupe, par exemple. On y retrouve Charlot parachuté au beau milieu de Verdoux ; du plus mauvais goût, je trouve.
Caméo d'Edna Purviance. Elle s'était retiré du cinéma en 1927 à l'âge de 32 ans mais Chaplin l'a gardé sur sa liste de paie jusqu'à son décès en 1958. Seule autre apparition, en caméo, dans Limelight.
Visionné, la première fois, le 24 mars 1978 à la télévision à Montréal
Mon 160ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 6 mars 2023