1001 films de Schneider : Casablanca
Avec Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Paul Henreid, Claude Rains, Conrad Veidt, Peter Lorre, Marcel Dalio
Je trouve qu'on a tendance, surtout dans la communauté anglosaxonne, à surévaluer ce film. Quand un film devient un tel emblème, il vaut peut-être mieux ne pas le revoir et demeurer sur nos premières impressions qui, au cours des ans, ont été peaufinées cent fois par une logorrhée de stéréotypes liés à ce film.
Puis, on le revoit 25 ans plus tard et, surprise, on retombe sous le charme. Les célèbres répliques sont au rendez-vous et sont toujours aussi percutantes. Les personnages, surtout les rôles secondaires (Merveilleux Peter Lorre et Marcel Dalio, 177 films sur 50 ans de carrière, celui-ci), sont devenus quasiment des stéréotypes cinématographiques.
Si Bogart prend l'avion avec Bergman, la ferveur populaire n'est plus aussi importante et ce film ne devient jamais une légende et sort probablement de la liste des 100 meilleurs films du 20ème siècle.
La petite histoire entourant le film dit que, jusqu'à la fin, Ingrid Bergman ne savait avec qui elle allait prendre l'avion.
Mais on connaît les désastres causés par le Code Hayes dans la production hollywoodienne. Les producteurs, eux, savaient avec qui elle allait monter dans l'avion et Curtiz n'avait d'autre choix que de se plier à cette décision. Selon le dit Code, l'adultère peut, peut-être, faire partie de la trame dramatique mais il ne peut pas, en aucun cas, être récompensé. Alors, cette fin qui a déchiré tant de cœurs ne serait, finalement, qu'une autre des manifestations du Code Hayes, responsables d'une multitude de dénouement de films? (Je viens de voir The Woman in the Window de Fritz Lang, tout est extra jusqu'à l'entourloupette imposée par le Code dans le dénouement - c'est à hurler de bêtise).
Tout ça étant dit, Casablanca est un sapré bon film et chaque visionnement ne fait que le confirmer. Mais c'est le scénario et les personnages plus que la réalisation (Flashback parisien, un vrai ovni) qui catapulte ce film aux premiers rangs de la majorité des listes.
Maintenant, les trois mots les plus populaires du cinéma américain : Play It, Sam. et non pas Play It Again, Sam qui vient du film des Marx Brothers, A Night in Casablanca tourné en 1946.
As Time Goes By, chanson composée en 1933 par Herman Hupfeld pour la comédie musicale Everybody's Welcome.
Frissons garantis : dans le café, le chant improvisé de La Marseillaise par les clients qui vient enterrer Wacht am Rhein (Un chant ayant eu parmi le peuple allemand un statut non-officiel d'hymne national) entonné par les nazis.
Oscars 1944. Trois statuettes : le film, la réalisation et le scénario
Visionné, la première fois, le 17 mars 1985 à la télévision à Montréal
Mon 205ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 15 mars 2023