1001 films de Schneider : Being There
Bienvenue Mister ChanceFilm américain réalisé en 1979 par Hal Ashby
Avec Peter Sellers (Chance), Shirley MacLaine, Melvyn Douglas, Jack Warden
Commençons par la fin : quelle bêtise d'avoir mis des bloopers (gaffes) dans la partie des crédits. Carrément, un mépris des spectateurs en plus de bousiller toute la performance de Peter Sellers qui a tout fait pour faire enlever ces scènes... sans succès.
Allez, ça me tente - je ne peux résister : On dirait que les Républicains, depuis cette époque, se sont inspirés de ce film pour aller recruter leur candidat à la présidence.
Après 30 minutes, on se doute bien de la suite. Peu de développement. Après 1 heure, on fait du surplace pour toute l'heure suivante et surtout on n'y croit plus. Le message est trop gros : en politique on est revenu de tout à telle enseigne que, le premier autiste venu, fait figure de génie. Bon, ça valait la peine d'être dit mais ça relève plus de la dissertation de collégiens que d'une analyse réaliste de la vie politique. D'accord c'était une blague - on s'est bien amusé et ça permet à Peter Sellers de jouer dans le plus étonnant rôle de sa carrière quelques mois avant de casser sa pipe.
Un moment étonnant : le final quand monsieur Chance marche sur l'eau. Ça me fait penser à cette phrase d'un ex-premier ministre québécois (s'appliquerait aussi à un ex-président français) constamment contesté par les médias qui disait que les médias le détestaient tellement que s'il marchait sur l'eau on lui reprocherait de ne pas savoir nager.
Vous n'oublierez pas la scène de masturbation de Shirley MacLaine à côté d'un monsieur Chance imperturbable.
Et si on essayait ça : Ce film peut aussi être vu comme une introduction à la robotique. Monsieur Chance, c'est un robot pourvu d'une intelligence artificielle. Il accomplit correctement les tâches quotidiennes d'un humain et il peut même reproduire certains concepts primaires à l'aide d'une vocalisation qui approche celle de l'humain. Pour ce qui est du volet émotionnel, bien, on est loin du compte...
Oscars 1980. Une statuette pour Melvyn Douglas, acteur de soutien.
Visionné, la première fois, le 8 novembre 1988 à la télévision à Paris
Mon 241ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 5 avril 2023