1001 films de Schneider : Children of a Lesser God
Les enfants du silence
Film tiré d'une pièce de Marc Medoff qui a eu du succès sur Broadway pendant 2 ans (1980-1982)
Un film à thème. C'est ce qui justifie sa présence dans la liste des 1001 films de Schneider sinon on n'en parlerait pas.
Je suppose qu'on était dû, à cette époque, pour un film sur les personnes sourdes-muettes. Je sais, on ne dit plus ça, de nos jours, dans l'empire de la rectitude politique. Mais, bon, je m'en fous. Tout le monde comprend ce que je veux dire, ce qui est le principe numéro un de la communication.
On assiste à une sorte de détournement de scénario. Quand ce nouveau professeur (Hurt) arrive dans cette institution de sourds-muets, on sent déjà qu'il va chambarder toutes les vieilles pédagogies et qu'il installera, contre vents et marées, une nouvelle approche pour améliorer la communication des pensionnaires. Mais ce type de scénario est tellement redondant : le messie qui vient annoncer la nouvelle parole en conflit avec les béotiens de l'arrière-garde. On vient encore de nous le rejouer dans la série télévisée New Amsterdam.
Mais, finalement, on aura droit, plutôt, à une relation amoureuse entre le professeur et une ancienne résidente (Matlin) récalcitrante à la nouvelle approche de celui-ci. Il veut qu'elle apprenne à parler, elle ne veut pas apprendre à parler.
La performance de Matlin qui est sourde-muette est impressionnante. Elle fait une prestation digne des plus grandes actrices du cinéma muet.
Pour une descente dans les abimes de l'incommunicabilité, The Miracle Worker d'Arthur Penn, tourné en 1962. L'histoire d'Helen Keller, sourde-muette-aveugle de naissance.
William Hurt vient de disparaître (mars 2022). Grand retour de nostalgie en le voyant dans ce film.