1001 films de Schneider : Cinema Paradiso
Vingt-cinq victoires dont l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, sur 18 listes du site Icheckmovies.com, 53ème meilleur film de tous les temps sur le site IMDB. Et moi qui reste sur les lignes de côté.
Qu'est-ce qu'il a bien pu se passer dans la société de cette époque pour que tant de gens tombent en pamoison devant ce petit film construit autour de la nostalgie ? Moi aussi, j'avais bien aimé ce film-bonbon lors de sa sortie. Film thérapeutique ? Il venait peut-être panser de vieilles blessures de mon enfance.
Sur le plan documentaire, ce film nous fait revivre la fin des cinémas de petites villes et de quartiers qui avaient atteint leur apogée, en Occident, dans les années 50 et qui allaient disparaitre dans les années 1980, mis à mort par le VHS qui avait déjà à son tableau de chasse, Beta.
Mais, revu plus de trente ans plus tard, le côté cucu-la-praline me saute en pleine face. Ce n'est presque plus regardable cette avalanche de nostalgie bienveillante enveloppée de la musique sirupeuse de Morricone.
Si vous visionnez la director's cut, vous allez voir une partie du scénario qui a été retranchée : la rencontre entre Toto adulte (Jacques Perrin) et Lia adulte (Brigitte Fossey, disparue du film au montage de la version courte) au moment où l'on démolit le Cinema Paradiso. Sortez vos mouchoirs pour pleurer.....de rire, tant le mélodrame atteint un sommet d'insignifiance.
Pour un regard nostalgique sur l'Italie des années 50, courez voir Nous nous sommes tant aimés d'Ettore Scola . C'eravamo tanto amati : un des plus beaux titres de films.
Dans le livre 1001 Movies You Must See Before You Die, on a le sacrilège de faire un parallèle avec les Les Quatre Cent Coups de Truffaut. Hola ! Retournez à vos écrans.
La séquence finale du montage de tous les baisers des films censurés par le curé de l'époque vaut le déplacement. J'ai reconnu 14 acteurs et actrices.