1001 films de Schneider : L'Homme qui voulait savoir
Il m'arrive souvent, l'âge aidant, de ne plus me rappeler le contenu, le sujet, l'histoire d'un film que j'ai déjà vu. Pire, il m'arrive, parfois, de visionner un film croyant ne jamais l'avoir vu et découvrant, avec horreur, après quelques séquences que je l'avais déjà vu, quelques années auparavant.
Pour justifier ce comportement et éviter d'accabler ma mémoire vieillissante, j'ai fini par accepter ce genre de comportement en me disant que ces films ne méritaient pas qu'ils s'inscrivent durablement sur mon disque dur.
Il est inutile de préciser que L'Homme qui voulait savoir ne fait pas partie de cette catégorie de films, il ne risquait pas d'échapper à ma mémoire. Avoir vu ce film, je mettrais, entre autres, Funny Games dans cette même catégorie de films, marque à jamais tout cinéphile.
J'appréhendais de revoir ce film. Mais, connaissant déjà la fin (qui est votre pire cauchemar - claustrophobes en danger), j'ai pu me focaliser sur l'histoire de l'élaboration mécanique d'un concept par un professeur de chimie, tout ce qu'il y a de plus respectable.
Au deuxième visionnement, ce n'est plus la fin qui me terrorise mais la froideur du bien nommé monsieur Lenorme qui élabore son plan infernal méticuleusement et efficacement.
L'homme qui voulait savoir, Rex Hofman, qui ne peut se détacher de Saskia, son amie disparue depuis trois ans, finalement, saura.
Le réalisateur a utilisé la passion du cyclisme de l'auteur du roman, Tim Krabbé, pour nous faire participer, par l'entremise de la radio, à la 17ème étape du Tour de France de 1984 qui se déroule entre Grenoble et l'Alpe d'Huez. Luis Herrera gagnera cette étape alors que Laurent Fignon remportera le Tour devant Bernard Hinault et Greg Lemond.
Critique. Positif. Février 1990. Numéro 348. Par Pascal Pernod.
Visionné, la première fois, le 21 juillet 1992 en VHS à Montréal.
Deux jours plus tard, décédera Arletty.
Mon 305ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider