1001 films de Schneider : Lola
1961. Bienvenue dans le cinéma de la Nouvelle Vague.
Pour mémoire, la Nouvelle vague c'est : tournage en extérieurs, noir et blanc, pas ou peu de décors, une caméra légère qui est hyperactive, acteurs débutants qui souvent déclament, pellicule sensible, attrait pour l'Amérique.
On a tout ça dans Lola, premier film de Jacques Demy, qui contient en gestation Les parapluies de Cherbourg et Les demoiselles de Rochefort.
Mais ce film ne fait pas le poids avec les films contemporains de ses collègues (pensons à Hiroshima mon amour ou bien À bout de souffle ou encore à L'année dernière à Marienbad, pour ne nommer que ceux-là).
Mais Demy est ailleurs. Il fait plus léger. Il fait comédie musicale sans chanson ou presque et sans danse ou presque.
Lola est un film qui respire la vie et le bonheur et qui se termine, clin d'œil hollywoodien, dans une Cadillac blanche qui s'éloigne, emportant les amants (Lola et Michel) enfin réunis malgré toute improbabilité laissant en rade Roland, l'amoureux abandonné qui s'en va noyer sa peine à Cherbourg pour y rencontrer, Catherine Deneuve. On le retrouvera en marchant de diamants dans Les Parapluies de Cherbourg, chantant J'ai déjà aimé une femme qui s'appelait Lola.
Lola, un clin d'oeil à Lola Montès, le personnage du film éponyme de Max Ophuls, auquel le film est dédié.
Cahiers du Cinéma. Un des 10 meilleurs films de l'année 1961.
Visionné, la première fois, le 8 décembre 1992 à la télévision à Montréal.
Mon 306ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider