1001 films de Schneider : Dekalog
Le décalogue
Film polonais, en dix épisodes, réalisé en 1988 par Krzysztof Kieslowski
Coscénariste mais, en fait, le vrai concepteur de cette œuvre : Krzysztof Piesiewicz.
Artur Barcis est l'acteur que l'on retrouve dans tous les épisodes. Le personnage de Barciś observe les transgressions des personnages principaux et en constatent les conséquences.
Décalogue Un. Un seul Dieu tu adoreras.
Le professeur d'informatique qui, en 1988, prédit à ces étudiants l'arrivée éventuelle de GPT-4.
Mais ce même professeur qui calcule la résistance de la glace de l'étang sur laquelle son fils va patiner mais qui a oublié un paramètre : Dieu sous les traits d'un SDF qui entretient continuellement un feu de bois en bordure de la surface glacée déjouant ainsi les calculs électroniques du professeur et conduisant à la catastrophe.
Décalogue Deux. Tu ne commettras point de parjure.
Un médecin fait renaître l'enfant qu'il a perdu pendant la Seconde guerre mondiale en trompant l'épouse d'un patient dont la survie aurait entraîné l'avortement de l'enfant portée par l'épouse, enfant provenant d'une relation avec un alpiniste. Un peu tordu, le scénario.
Décalogue Trois. Tu respecteras le jour du Seigneur.
Le jour du Seigneur (Noël), une ex-amante désespérée fait tout pour revoir son ex-amant, au moment des festivités de la veille de Noël. Difficile de faire plus émouvant et plus désespéré. Avec le merveilleux Daniel Olbrychski, le chef d'orchestre allemand dans le film choral Les uns et les autres de Claude Lelouch.
Décalogue Quatre. Tu honoreras ton père et ta mère.
Dans ce récit, on aurait le goût de dire que le père et la mère doivent honorer leur enfant. C'est vraiment un tour de force que l'auteur ait réussi a nous faire accepter la pédophilie comme une chose qui va de soi. Avec notre morale contemporaine, on aurait le goût de rejeter ce récit ce qui serait une bien grande perte pour l'histoire du cinéma.
Décalogue Cinq. Tu ne tueras point.
Toujours, ces grands ensembles gris et délabrés de la Varsovie de l'ère communiste. Un meurtre des plus sordides suivi de la peine capitale toute aussi sordide. L'exécution finale me rappelle la même scène (remplacez pendaison par guillotine) qui termine le film de Claude Lelouch, La vie, l'amour, la mort. qui est un plaidoyer contre la peine capitale.
Décalogue Six. Tu ne seras pas luxurieux.
Un classique du voyeurisme dont le dénouement peut surprendre ; la colère habituelle de la victime, se transformant en compassion pour l'intrus.
Décalogue Sept. Tu ne voleras pas
Un arrache-coeur. Une mère à qui on dénie son enfant et qui préfère tout perdre (et son enfant et sa propre mère) plutôt que se faire enlever son enfant.
Décalogue Huit. Tu ne mentiras pas
Le plus faible de la série. On ne s'attache pas à cette histoire un peu déroutante d'une enfant pas sauvée mais finalement sauvée de l'enfer nazi.
Décalogue Neuf. Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui
Bon, bien, le mec, il ne peut pas convoiter qui que ce soit, étant impuissant. Belle épisode sur le lien amoureux au-delà de l'œuvre de chair.
Décalogue Dix. Tu ne convoiteras pas le bien d'autrui.
En ouverture, un concert de City Death, groupe punk qui, en quelques lignes, s'attaquent à la plupart des 10 commandements abordés dans les précédents épisodes.
Une histoire de collection de timbres, thème qui a mal vieilli à l'air des courriels. Qui collectionne les timbres aujourd'hui ? Je n'ai pas entendu, depuis des décennies, parler de collectionneurs de timbres. Les timbres, c'est mon enfance des années 1950 où beaucoup de mes amis les collectionnaient. Tout ça est tombé dans l'oubli avec le passage à la vie adulte.
Une histoire de collection de timbres, thème qui a mal vieilli à l'air des courriels. Qui collectionne les timbres aujourd'hui ? Je n'ai pas entendu, depuis des décennies, parler de collectionneurs de timbres. Les timbres, c'est mon enfance des années 1950 où beaucoup de mes amis les collectionnaient. Tout ça est tombé dans l'oubli avec le passage à la vie adulte.
Le Décalogue : une tournée impressionnante de tous les aspects de l'âme (à défaut d'autres mots) humaine.
Venise 1989. Prix FIPRESCI.
Honneur spécial. Fait partie de la liste des 45 films jugés importants par le Saint-Siège
Décalogue 1. Visionné, la première fois, le 6 janvier 1993 à la télévision à Montréal.
Décalogue 2. Visionné, la première fois, le 11 janvier 1993 à la télévision à Montréal.
Décalogue 3. Visionné, la première fois, le 20 janvier 1993 à la télévision à Montréal
Décalogue 4. Visionné, la première fois, le 25 janvier 1993 à la télévision à Montréal.
Décalogue 5. Visionné la version longue, la première fois, le 19 novembre 1988 au cinéma à Paris.
Décalogue 6. Visionné, la première fois, le 6 février 1993 à la télévision à Montréal.
Décalogue 7. Visionné, la première fois, le 26 mai 1991 au cinéma Ouimetoscope à Montréal.
Décalogue 8. Visionné, la première fois, le 26 mai 1991 au cinéma Ouimetoscope à Montréal.
Décalogue 9. Visionné, la première fois, le 30 août 1989 au Festival des Films du Monde à Montréal.
Décalogue 10. Visionné, la première fois, le 15 mars 1993 à la télévision à Montréal.
Mon 310ème film
visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider