1001 films de Schneider : Trois couleurs : Bleu
Comment dire ? Un film sur-fait comme on dit d'une scène qu'elle est sur-jouée ? À certains moments, l'expression ''dramatique-pompier'' me vient à l'esprit surtout lors de l'entrée tonitruante de la musique (merveilleuse, par ailleurs) couplée avec un plan noir qui nous annonce une progression dans la dramaturgie.
Beaucoup de coïncidences et de hasards, on est bien dans du Kieslowski. Après avoir vu le Décalogue et la Double vie de Véronique, j'avoue que j'en suis gavé.
Psycho 101. Les phases de deuil. Le personnage de Binoche s'en passent carrément. Après une pensée suicidaire, cette femme, en pleine possession de ses moyens (comment peut-on après un tel traumatisme ?), réorganise sa vie en effaçant son passé qui lui reviendra par bribes. Déficit de crédibilité. Difficile de comprendre que la perte d'une enfant de 5 ans ait si peu de place dans le deuil d'une maman qui n'en a que pour la perte de son mari.
À lire ce qui précède, on a le goût de s'éloigner en courant de cette production. Non Non Non : la musique de Zbigniew Preisner (surtout le Chant pour l'Unification de l'Europe) et la caméra de Slavomir Idziak devraient vous scotcher à ce film ainsi que la performance, en toute sobriété, de Juliette Binoche.
Ah! revoir Emmanuelle Riva....
Critique. Cahiers du Cinéma. Septembre 1993. Numéro 471. Le hasard et l'indifférence par Vincent Ostria.
On en est rendu là. Appréciation du film par GPT4 (première et dernière fois que je fais cet exercice ). '' Dans l'ensemble, "Trois couleurs : Bleu" est un film visuellement époustouflant qui plonge dans les thèmes complexes du deuil et de la libération personnelle. Cependant, son rythme délibéré, sa narration discrète et sa nature abstraite peuvent empêcher certains téléspectateurs de se connecter pleinement aux personnages et au cœur émotionnel du récit.''