1001 films de Schneider : Schindler's List
Après avoir vu ce film, on a le goût de se coucher en rond et de pleurer. Pleurer des larmes de rage sur l'ignominie des comportements nazis.
Mais pleurer aussi de gratitude sur le comportement d'un rare allemand qui a beaucoup risqué pour sauver 1100 Juifs en les faisant travailler dans son usine, les sauvant par le fait même des fours crématoires.
Oscar Schindler a reçu le titre de Justes parmi les Nations en 1967. Les Justes parmi les Nations, sont des non-juifs qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs de la Shoah.
Le directeur du camp de travail (Ralph Fiennes) dit à peu près en ces mots : '' Les Juifs ont mis 600 ans pour faire Cracovie telle qu'on la connaît. À partir de ce jour, on va effacer cette présence de 600 ans.'' En une phrase, l'idéologie de la solution finale juive.
Un petit manteau rouge (seule couleur du film) qui apparaît de temps à autre, comme le fil rouge de la psychanalyse, illustre le cheminement qu'ont dû suivre 6 millions de Juifs vers les fours crématoires.
Une scène mémorable : les femmes qui, après avoir été tondues et dépouillées de leur vêtement, sont poussées dans ce qu'elles croient être une chambre à gaz et qui s'avère, après des minutes d'angoisse, être une simple salle de douches qui propulsent de l'eau et non pas du Zyklon B.
Surprenant d'entendre chantée Billie Holiday dans le contexte de ce film. Elle chante God Bless the Child, mais il me semble que Strange Fruit aurait été plus appropriée.
En 1993, les descendants des Juifs de Schindler (6000) étaient plus nombreux que le nombre de Juifs qui vivaient en Pologne (4000)
Critique. Cahiers du Cinéma. Avril 1974. Numéro 478. Schindler's List : One + One par Camille Nevers.
Mon 315ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider