Un film policier qui se veut freudien et qui se traine en longueur. Des dialogues chargées d'explications qui embrouillent plus qu'ils n'éclairent et le pauvre Sean qui se transforme en psychanalyste de pacotille.
Un critique : ''Une intrigue qui coagule plutôt qu'elle ne s'épaissit''.
Caché sous ce scénario, le comportement possessif pathologique d'Hitchcock pour sa comédienne, Tippi Hedren.
Pas de scènes de suspense si l'on excepte celle du vol du coffre-fort. Pensant qu'elle est seule pour effectuer son délit, Marnie découvre, avec horreur, qu'il y a une femme de ménage qui s'active dans la pièce d'à-côté. Elle tente alors, en enlevant ses chaussures, de s'échapper de la scène mais, malencontreusement, un soulier tombe au sol - la femme de ménage ne réagit pas - elle est sourde. Une merveille du suspense à la Hitchcock.
C'est beaucoup pour la blonde Marnie : cleptomanie, peur du rouge et des orages électriques, frigidité, viol (nullement explicite, à moins que ma copie n'ait été censurée), tentative de suicide, pédophilie, rejet parental. N'en rajoutez plus, la divan du psychanalyste est surchargé.
Les surimpressions, très nombreuses, sont en général assez merdiques.
Les coffres-forts du film me rappellent celui que mon père avait fait installer au sous-sol de la maison et dans lequel il enfermait les baptistères des enfants et quelques autres papiers importants. Ce coffre-fort, qui ne contenait pas un rond, provenait de l'idée de mon père d'ouvrir une franchise américaine de coffres-forts personnels à Québec - faillite sur toute la ligne.
Cahiers du Cinéma 1964. Un des dix meilleurs films de l'année.
Critique. Cahiers du Cinéma. Février 1965. Numéro 163. Il l'a dit, s'il l'a dit, t'es fini, t'es pris. Par Michel Delahaye.
Visionné, la première fois, le 17 novembre 1999 à la télévision à Montréal.
Mon 346ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider