30 juin 2024

386. Emmerich : Independence Day

 1001 films de Schneider : Independence Day


Film américain réalisé en 1996 par Roland Emmerich
Avec Bill Pulman, Mary McDonnell, Mae Whitman, Jeff Goldblum, Will Smith

E.T. n'est pas le gentil petit bonhomme de Spielberg.
Un classique de film-catastrophe avec des effets visuels époustouflants. Il est réaliste de penser que des envahisseurs venus de l'espace ne veuillent pas faire copain-copain, L'histoire de l'humanité nous a assez démontré que les envahisseurs veulent imposer leur monde à celui des envahis ce qui prend souvent des allures de génocide, de génocide culturel tout au moins.

Pourquoi dis-je un classique? C'est qu'il faut toujours qu'il y ait de l'humour pour faire baisser la vapeur. Il faut toujours qu'il y ait des petites histoires plus intimes en parallèle avec le chaos total. Et ce sont encore les Américains qui vont sauver la planète. Ce qui en fait un film à tiroirs.

Des séquences d'anthologie : la destruction de la Maison blanche, du Capitole, de l'Empire State building. Images prémonitoires de l'attaque du 11 septembre 2001.

Enfin, le film nous fait pénétrer dans la mystérieuse Zone 51 : lieu mythique pour tous les ufologues. Lieu où se trouveraient des soucoupes volantes et des aliens. Le gouvernement américain a toujours démenti que cette base militaire est relié à quoique ce soit d'extra-terrestre. 


Oscars 1997
. Une statuette pour les effets visuels

Visionné, la première fois, le 5 juillet 2006 sur VHS en vacances à Rodanthe, North Carolina
Mon 386ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


29 juin 2024

385. Redford : Ordinary People

1001 films de Schneider : Ordinary People
Des gens comme les autres


Film américain réalisé en 1980 par Robert Redford qui passe derrière la caméra
Avec Donald Sutherland, Mary Tyler Moore, Judd Hirsch, Timothy Hutton, Elizabeth McGovern.
D'après le roman de Judith Guest.

L'histoire d'une famille typique des banlieues américaines aux prises avec des problèmes de communication : incapacité pour chacun des membres de la famille (père, mère et fils) d'exprimer leurs sentiments.

Pourtant, des émotions il y a en dans cette famille qui a perdu un de leur fils lors d'un accident de bateau et dont le fils survivant s'est retrouvé en institut psychiatrique après une tentative de suicide.

Ce film, c'est le déroulement d'un exercice de catharsis pour le fils et pour le père. La mère, incapable de cette catharsis, quittera le foyer familial laissant le père et le fils, réconciliés.

Un mot à propos de la thérapie suivie par le fils. Ce sont les moments les plus forts du film même si je ne suis pas d'accord avec l'approche de l'analyste qui est souvent, à fond, dans son contre-transfert. On est loin de l'approche psychanalytique. 

Débuts remarquables d'Elizabeth McGovern.

Oscars 1981. Quatre statuettes : film, réalisation, scénario, acteur de second rôle à Timothy Hutton.

Critique. Cahiers du Cinéma. Avril 1981. Numéro 322. L'art d'être acteur par Louis Skoreck. 

Visionné, la première fois, le 27 juin 2006 sur VHS à Montréal
Mon 385ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



28 juin 2024

384. Jarmusch : Stranger than Paradise

1001 films de Schneider : Stranger than Paradise

Film américain réalisé en 1984 par Jim Jarmusch
Avec John Lurie, Eszter Balint, Richard Edson

D'abord la forme : un plan suivi d'un écran noir puis, un autre plan suivi d'un autre écran noir, un concept qui s'étend sur toute la durée du film. On comprend qu'un jeune réalisateur indépendant veuille casser la trame habituelle des films d'Hollywood mais, disons, qu'après le dixième plan, on a compris, on pourrait nous surprendre avec un autre concept.

Une histoire, en fait pas d'histoire, de losers : deux newyorkais et une hongroise qui débarque de Hongrie. Des outsiders de la vie, L'univers de Jarmusch est un monde vide qui nous montre l'envers du rêve américain.

De New York à Floride en passant par l'Ohio en hiver, on se balade dans un monde vide de sens. La seule trame qui réunit les différentes parties du film c'est la passion pour les gageures sur les courses de chevaux.

Vu de 2024, on n'en revient pas de l'omniprésence de la cigarette. Fumait-on vraiment de telles quantités de cigarettes, il y a 40 ans. Eh bien oui, j'en étais la preuve vivante.

Cannes 1984. Caméra d'or

Visionné, la première fois, le 23 juin 2006 sur VHS à Montréal
Mon 384ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



26 juin 2024

383. Malick : Days of Heaven

1001 films de Schneider : Days of Heaven
Les Moissons du ciel


Film américain réalisé en 1978 par Terrence Malick
Avec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard, Linda Manz.
Nestor Almendros, le cameraman de Rohmer et de Truffaut, est à la caméra ce qui lui méritera un Oscar.

Une histoire qui se passe dans les années 1910 dans les champs de blé du Texas après avoir débuté, pour un court instant, dans les fonderies de l'Est industriel.

Une bonne partie du film prend la forme d'un documentaire à la Kevin Burns : travail en usine, la récolte de la moisson de blé, l'invasion de sauterelles. L'histoire y prend difficilement sa place.

Une pure merveille quand à l'aspect visuel. Des images dignes des plus grands westerns. On pense souvent à John Ford.

C'est une vision nostalgique d'un passé qui a marqué l'histoire des États-Unis, celui qui a précédé la première guerre mondiale qui souligna l'entrée définitive des USA sur la scène internationale.

Au début du film, une série de photographies nous plonge dans le monde du début du siècle.
Ce photomontage filmique est composé de photographies de Lewis Hine, un des grands noms du documentaire photographique.

J'adore ce passage de la célèbre critique américaine, Pauline Kael : ''the film is an empty Christmas tree : you can hang all your dumb metaphors on it.''

Tourné en partie dans la colonie huttérite de Lethbridge, Alberta.

Oscars 1979. Cinématographie à Nestor Almendros
Cannes 1979. Meilleur réalisateur

Visionné, la première fois, le 9 septembre 2006 à la télévision à Montréal. 
Mon 383ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

24 juin 2024

382. MIIKE : Audition

1001 films de Schneider : Audition
Supprimé en 2005. Rajouté en 20008

Film japonais réalisé en 1999 par Takashi Miike
Avec Ryo Ishibashi (Aoyama), Eihi Shlina, (Asami) Tetsu Sawaki.

Suite à Ring, Audition nous montre qu'il faut compter dorénavant sur le cinéma japonais dans le genre film d'horreur.

Le titre Audition concerne la partie du film durant laquelle un ami d'Aoyama organise une fausse audition pour un film qui n'existe pas afin de permettre à celui-ci de choisir une belle jeune fille en vue d'un remariage.

Alors que les deux tiers du film se présente comme une belle histoire d'amour en devenir entre Aoyama, la jeune fille choisie lors de la fausse audition, et Asami, le dernier tiers nous plonge dans l'horreur sanglant, Asami s'avérant être une psychopathe de haut niveau.

Visionné, la première fois, le 4 juin 2006 à la télévision à Montréal. 
Mon 382ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

23 juin 2024

381. Shelton : Bull Durham

1001 films de Schneider : Bull Durham 
Duo à trois


Film américain réalisé en 1988 par Ron Shelton
Avec Kevin Costner, Susan Sarandon, Tim Robbins

Bull Durham : Sexe et baseball, plutôt sexe, finalement. 

Sexe et baseball. D'abord ceci : Ball Four de Jim Bouton, publié en 1970. C'est une bombe qui éclate dans le milieu du baseball majeur. Un ancien lanceur des ligues majeures de baseball dévoile les dessous peu reluisants de certains joueurs de baseball qui s'adonnent à diverses pratiques de voyeurisme sexuel. Jim Bouton a été trainé dans la boue pendant de nombreuses années à cause de ses révélations. Imaginez des joueurs de baseball qui s'entassent sur le toit d'un hôtel pour reluquer les femmes dans l'immeuble voisin ou bien qui font des trous dans l'abri des joueurs pour voir l'entre-jambe des femmes assises derrière l'abri. 

Maintenant, Bull Durham. Le doublage en français est une horreur. Les termes de baseball sont tout à fait à côté de la plaque. Il existait déjà au Québec des termes français du baseball, il fallait s'en inspirer. Encore mieux, le film aurait dû être doublé au Québec.

Bull Durham, c'est une comédie légère, très légère, qui ne mérite certainement pas de faire partie des 1001 films de Schneider, Quand on pense que de nombreux films sont rejetés du palmarès lors des différentes éditions du bouquin mais pas celui-là, c'est à s'arracher les cheveux. On a supprimé Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain en 2010 mais pas Bull Durham, c'est un non-sens.


Visionné, la première fois, le 12 avril 2006 sur VHS à Montréal. 
Mon 381ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

21 juin 2024

380. Ramis : Groundhog Day

1001 films de Schneider : Groundhog Day
Le Jour de la marmotte ou Un Jour sans fin


Film américain réalisé en 1993 par Harold Ramis`
Avec Bill Murray (Phil), Andie MacDowell, Chris Elliott

Phil, le météorologiste hargneux et méprisant, est condamné à revivre toujours la même journée tant qu'il ne deviendra pas une meilleure personne.

Il se réveille chaque matin à la musique de I Got You Babe de Sonny and Cher., ce qui semblerait assez agréable si le commentateur ne venait pas couper la chanson pour annoncer les festivités entourant le jour de la marmotte. En effet, c'est la journée où dans un village au nom imprononçable (Punxsutawney en Pennsylvanie), la marmotte sortira de son trou pour prédire si l'hiver est fini (la marmotte ne voit pas son ombre parce que le ciel est nuageux) ou bien s'il durera encore six semaines dans le cas d'une journée ensoleillé.


Cet événement stupide (je suis d'accord avec Phil le hargneux) a lieu le 2 février de chaque année dans certaines petites villes du Canada et des États-Unis dans le but d'attirer l'attention médiatique et les touristes. Au Québec, c'est à Val-d'Espoir, près de Percé, qu'a lieu cette pratique. Mais Fred la marmotte est décédé en 2023 aux grands désespoirs des organisateurs de cette festivité.

Bill Murray joue un de ses plus beaux rôles de composition.

Critique. Cahiers du Cinéma. Juillet-Aout 1993. Numéro 470

Visionné, la première fois, le 1er janvier 2006 à la télévision à Montréal. 
Mon 380ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


20 juin 2024

379. Hitchcock : North by Northwest

1001 films de Schneider : North by Northwest
La Mort aux trousses


Film américain réalisé en 1959 par Alfred Hitchcock
Avec Cary Grant, Eva Marie Saint, James Mason, Jessie Royce Landis, Martin Landau

Un scénario tout ce qu'il y a de plus embrouillé. Du meurtre dans l'immeuble des Nations Unies jusqu'à la poursuite sur l'une des statues du mont Rushmore, un scénario inénarrable tant il y a de retournements : espionnage, contre-espionnage à la pelle. Prenons cela comme un divertissement plutôt qu'un film dramatique à la Vertigo ou à la Psycho.

Plusieurs séquences célèbres dont la plus connue : le guet-apens au cœur des terres agricoles de l'Illinois illustré dans le poster du film. Cette séquence, tournée en 133 plans, est parfaite. Le suspense atteint un niveau  insurpassable. Hitchcock nous prouve, une fois de plus, qu'il est le maitre du suspense.

Autre séquence remarquable : la poursuite sur le mont Rushmore. Il faut voir les personnages se promener à travers les têtes des présidents américains. Je n'ai jamais rien vu de tel dans le cinéma américain.

Sculpture du Mont Rushmore
Quatre présidents : Washington, Jefferson, Théodore Roosevelt, Lincoln
Trump rêvait d'y faire sculpter sa tronche de mégalomane.

Au sujet du titre, North by Northwest est la direction prise par les personnages de l'histoire : de New York vers Rapid City dans le Dakota du Sud.  La vraie direction est West-North-West.

La maison de l'espion Vandamm est une réplique de l'architecture des maisons conçues par Frank Lloyd Wright.


La scène de la couchette dans le train. Comment Hitch a contourné la censure : dernier plan du film, le train entrant dans le tunnel.

Grandes prestations pour Cary Grant, Eva Marie Saint et Martin Landau à vous donnez des frissons.

Lors d'un voyage dans l'Ouest américain à l'été 2004, nous nous sommes arrêtés au mont Rushmore et sommes allés dans la cafétéria où les acteurs d'Hitchcock ont joué.


Critique. Cahiers du Cinéma. Décembre 1959. Numéro 102. La concierge et le bucheron par Luc Moullet. Décembre 1978. Numéro 295. La Mort aux trousses par Marc Sator.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 26 février 2004 à la télévision à Montréal. 
Mon 379ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.