07 juillet 2024

390. Méliès : Le Voyage dans la lune

1001 films de Schneider : Le Voyage dans la lune 


Film français réalisé en 1902 par Georges Méliès
Avec Georges Méliès (le savant Barbenfouillis), Bleuette Bernon (la Lune), les danseuses du corps de ballet du Châtelet, les acrobates des Folies-Bergère (les Sélénites)

Premier film de la liste des 1001 films de Schneider. 

Une petite merveille de 14 minutes, très long pour l'époque alors que les films duraient l'espace d'une bobine, environ 2 minutes.

Considéré comme le premier film de science-fiction et un des premiers films de fiction. À son époque, le cinéma était surtout documentaire. On ne l'utilisait pas pour créer du divertissement jusqu'à l'arrivée de Méliès.

Sur YouTube, j'ai visionné une version avec la belle musique de David Short interprétée par le Bill Brass Quintet.

On retrouve tout le Méliès magicien : surimpressions, fondues enchainées, accélérés, escamotage d'objets.

La navette dans l'œil de la lune est une des plus célèbres images de l'histoire du cinéma.

Visionné, la première fois, le 7 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 390ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



04 juillet 2024

389. Griffith : Orphans of the Storm

1001 films : Orphans of the Storm
Les Deux orphelines


Film américain réalisé en 1921 par D.W. Griffith
Avec Lilian Gish (Henriette), Dorothy Gish (Louise), Jospeh Schildkraut, Frank Losee, Katherine Emmett, Lucille La Verne
Adaptation de la pièce Les Deux orphelines d'Adolphe-Philippe D'ennery.

La destinée malheureuse de deux orphelines au tournant de la Révolution française mais, ne vous inquiétez pas, il y a une fin hollywoodienne.

Au temps du muet, une superproduction mélodramatique de deux heures trente de Griffith : décors impressionnants, costumes à foison, centaines de figurants. Son 505ème film, excusez du peu. Pas de réalisations importantes dans ses 16 derniers films.

Forme : la caméra est encore fixe. On retrouve différents types de plan. J'ai même vu un début de panoramique et un travelling arrière. Les raccords sont, assez souvent, complètement ratés.

Dans le prologue du film ; même si le film se passe pendant la Révolution française, un avertissement nous prévient du danger du bolchévisme. Visionnaire, ce Griffith, à peine 4 ans après la révolution d'octobre 1917, déjà il percevait que cette révolution comme celle de 1789 allait conduire au totalitarisme. Les Révolutions mangent leurs petits.

Lilian Gish, renommée comme étant The First Lady of American Cinema et sa sœur Dorothy illuminent cette histoire illustrant le conflit entre l'aristocratie et les Sans-culottes.

Dorothy et Lilian Gish

De très belles scènes, dont celle du balcon, où Henriette reconnait sa sœur (aveugle) dans la rue mais est empêchée de la rejoindre.

Visionné, la première fois, le 6 décembre 2006 sur DVD à Montréal. 
Mon 389ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


03 juillet 2024

388. Browning : Freaks

1001 films de Schneider : Freaks
La Monstrueuse parade ou L'Amour chez les monstres


Film américain réalisé en 1932 par Tod Browning
D'après le roman Spurs de Tod Robbins
Avec Wallace Ford, Leila Hyams, Olga Baclanova (Cléopatre), Roscoe Ates, Henry Victor, Harry Earles (Hans)

En novembre 2006, j'ai acheté le livre 1001 films  à voir avant de mourir de Steven Jay Schneider. J'ai fait la compilation des films que j'avais déjà vus de ce livre : 387.  Je décide alors de voir les 613 films manquants. Freaks est le premier film de ma quête des 1001 films de Schneider. Donc, à partir de maintenant, beaucoup de films d'avant les années 1960. Cette quête se terminera le 25 avril 2012 par Hill 24 Doesn't Answer de Thorold Dickinson.

Prologue du film : un texte pour temporiser nos réactions face au film qui nous présente une variété très impressionnante de monstres professionnels. Ce film serait impossible à produire de nos jours. Déjà, à cette époque, le producteur a coupé du tiers la durée du film tant il aurait pu susciter des protestations des critiques et du public.


Ce devait être un film d'horreur mais finalement, les monstres nous devenant sympathiques, c'est devenu un film d'amour qui tourne mal. Une fin hollywoodienne a été ajoutée, voilà où se trouve l'horreur.

Les dialogues, assez superficiels, nous aident à prendre une distance avec les images horrifiantes de la troupe du cirque.

On aura droit, quand même, à une scène d'horreur durant laquelle les monstres attaquent Cléopâtre la trapéziste qui finira ses jours comme sujet d'horreur dans les shows du cirque ambulant.

Une séquence digne d'anthologie : la fête de mariage entre Cléopâtre et Hans, le nain (en fait, une petite personne). Toute la troupe monstrueuse du cirque assiste à la fête.

Les séquences avec les sœurs siamoises sont touchantes d'ingénuité.


Fellini est le seul autre réalisateur que je connaisse qui a utilisé plusieurs personnes difformes dans ses films.

Critique. Cahiers du cinéma. Mars 1969. Numéro 210. Humain, trop humain par Jean-Pierre Oudart. Mai 1978. Numéro 288. Tod Browning et Freaks par Jean-Claude Biette
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 6 novembre 2006 sur DVD à Montréal. 
Mon 388ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

01 juillet 2024

387. Burton : Edward Scissorhands

1001 films de Schneider : Edward Scissorhands
Edward aux mains d'argent


Film américain réalisé en 1990 par Tim Burton
Avec Johnny Depp (Edward), Winona Ryder, Dianne Wiest,  Anthony Michael Hall, Vincent Price

Une œuvre étrange, le conte de fée modernisée, loin des standards hollywoodiens, qui se passe dans une banlieue floridienne qu'on dirait en carton-pâte. 

Touchante prestation de Johnny Depp, déguisé en humanoïde aux mains de ciseaux qui excelle comme coiffeur pour dames et pour chiens. Edward excelle aussi en sculpteur de buis. La magie opère vraiment quand on voit toutes ses sculptures. 


On a l'impression souvent d'être dans un prequel de Barbie pour ce qui est de la direction artistique : toutes ces maisons aux couleurs pastel.

C'était la dernière présence à l'écran de Vincent Price (89 ans) après 210 performances.

La représentante des produits Avon interprétée par Dianne Wiest me rappelle mon enfance quand la madame passait à la maison une ou deux fois par année. La blague que tout le monde faisait c'était de lui répondre lorsqu'elle sonnait à la porte : ''Avon besoin de rien''

Cahiers du Cinéma 2000. Fait partie de la liste des 10 meilleurs films de l'année.

Visionné, la première fois, le 16 aout 2006 sur VHS à Montréal. 
Mon 387ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.