1001 films de Schneider : 42nd Street
Un film typique des comédies musicales de l'époque des années 30 créées par Busby Berkeley. Un chassé-croisé amoureux assez insipide autour des répétitions pour un spectacle, puis, dans les dernières vingt minutes, la première du spectacle avec chansons et danses. Une spectaculaire prise de vue du plafond de la scène permet de créer une chorégraphie kaléidoscopique.
On a droit à plusieurs scènes impertinentes de jambes nues des danseuses. Le spectateur est mis dans la peau d'un voyeur quand la caméra, sous un escalier, est pointée vers le derrière des jeunes filles.
42nd Street est un produit de l'époque qui échappe au code Hayes : un petit bijou de sexisme et de machismo, si on peut dire.
Le déclin de la 42ème rue a débuté après la Seconde Guerre mondiale. Alors, la 42ème rue devint le site le plus déjanté de Manhattan avec ses cinémas XXX et ses parloirs où enfermé dans une cabine l'on pouvait avoir une fille nue seulement pour soi (si vous avez vu Paris, Texas, vous savez de quoi je parle). Une rue abandonnée aux dealers de tous les paradis artificiels : sexe, pot, coke, héro où l'on pouvait rencontrer tous les junkies de Manhattan.
J'ai déjà parcouru cette rue un samedi soir de l'hiver 1984 à 2 heures du matin : une odeur de fin de civilisation. Heureusement que mon copain était baraqué, sinon j'aurais pris mes jambes à mon cou.
Au milieu des années 90, la ville de New York s'est attaqué à la revitalisation de la 42ième rue qu'on appelle aujourd'hui New 42nd Street.
Visionné, la première fois, le 29 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 417ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider