1001 films de Scheider : Great Expectations
Les Grandes espérances
Avec John Mills (Pip), Anthony Wager, Valerie Hobson (Estella adulte), Jean Simmons (jeune Estella), Alec Guinness, Martita Hunt (Miss Havisham)
D'après le roman de Charles Dickens
Les premières 15 minutes dans un cimetière au milieu des marais sont très terrifiantes si on se place dans la peau d'un enfant de 10 ans.
L'univers de Miss Havisham, abandonnée au pied de l'autel, est fascinant. Pour elle, la vie s'est arrêtée à ce moment précis : à jamais enfermée dans son château sans lumière du jour et dont les pendules se sont arrêtées de battre. La décoration de la pièce centrale du château est de la même mouture que celle du film de Jean Cocteau, La Belle et la bête, réalisé la même année.
Une rareté au cinéma à cette époque : la haine des hommes. Miss Havisham a élevé une fille (Estella) pour se venger des hommes suite à son échec amoureux.
Parmi les moments les plus emballants, nous retenons cette partie du film lors de laquelle Pip enfant doit venir au château pour distraire Miss Havisham. Sa relation avec la jeune Estella, agressive, alors qu'il en est amoureux est un beau moment.
Le deus ex machina n'a jamais été aussi présent que dans ce roman de Dickens, ce qui fait qu'on peut facilement deviner une partie de l'intrigue.
Oscars 1948. Deux statuettes pour la cinématographie et pour la direction artistique.
Classé au cinquième rang par le British Film Institute sur sa liste des meilleurs films britanniques de tous les temps
Visionné, la première fois, le 5 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 425ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider