1001 films de Schneider : Brief Encounter
Film britannique réalisé en 1945 par David Lean
D'après la pièce en un acte Still Life (1936) de Noel Coward
Avec Celia Johnson (Laura), Trevor Howard (Alec), Stanley Holloway, Joyce Carey, Cyril Raymond
Qui ne s'est jamais approché de l'adultère ne connaitra pas ce que c'est que d'avoir des papillons dans l'estomac quand on rencontre l'interdit. Ce film rend très bien cet atmosphère et la passion amoureuse qui en est le feu. C'est une sorte de Casablanca (1942) sans Casablanca. On ne peut s'empêcher de penser à un autre chef-d'œuvre dans la même veine, The Bridges of Madison County (1995) de Clint Eastwood.
J'ai l'habitude, quand le film s'y prête, de divulguer des éléments de ma vie personnelle. Mais sur ce sujet, je vais me garder une petite gêne.
Tout commence par une escarbille dans l'œil
Comme le dit l'expression : Elle l'a dans l'œil
Laura : ''I've fallen in love. I'm an ordinary woman. I didn't think such violent things could happen to ordinary people.'' Les choses violentes, à part de la passion amoureuse : culpabilité, honte, mensonge, peur.
Un des plus beaux films sur le sujet de l'adultère. Deux amants qui vivent une histoire d'une infinie tristesse. ''Il n'y a pas d'amour heureux.'' Louis Aragon.
Laura : ''I am a happily married woman or, rather I was until a few weeks ago...'' C'est son monologue intérieur qui structure le film.
On est passé proche d'avoir une fin à la Anna Karenina mais, finalement, l'ordre reprend sa place.
En filigrane, des extraits du troisième mouvement du concerto pour piano numéro 2 de Sergey Rachmaninoff.
75ème anniversaire de Brief Encounter lors de la pandémie du Covid
Cannes 1946. Grand prix du Festival à David Lean et Prix international de la critique.
Visionné, la première fois, le 7 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 427ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider