Film américain réalisé en 1956 par Don Siegel
Avec Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates, King Donovan, Carolyn Jones
Un petit rôle et son seul rôle pour le futur réalisateur Sam Peckinpah.
Le titre français est complètement à côté de la ''track'' : aucune sépulture dans ce film.
En 1956, on est en pleine période des essais nucléaires. En plus de la crainte d'une guerre nucléaire entre les USA et l'URSS, une psychose par rapport aux retombées des essais nucléaires semble se répandre dans la population. On en vient à expliquer toutes anomalies sur le plan climatique ou sur le plan génétique à ces essais. Les retombées auraient une influence sur de possibles mutations génétiques. Le cinéma ne laisserait sûrement pas passer une telle aubaine pour en profiter. Suit alors le développement de films-catastrophes. Ce film-ci en est une belle illustration. Mais le plus célèbre film dans cette optique est certainement Godzilla.
Je me souviens d'avoir vu pendant mon adolescence un film de ce type : Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20 000 Fathoms - 1953) d'Eugene Lourié (Ukrainien d'origine, responsable de la direction artistique dans La Règle du jeu et La Grande illusion). C'est l'histoire du réveil d'un monstre style Godzilla qui sort des glaces de l'Arctique suite à des essais nucléaires et qui se retrouve à New York, plongeant la ville dans le chaos.
Un film typique de série B avec peu de moyens donc on évite ainsi la fabrication de monstres tonitruants et de petits bonshommes verts. Ce qui n'empêche pas d'en faire un des films de science-fiction les plus célèbres des années 1950.
Quoi de plus cauchemardesque que des monstres qui prennent la forme de vos concitoyens incluant voisins, famille et épouse. Ces personnes transformées en individus sans émotion pourraient être une analogie d'une invasion communiste ou tout simplement une analogie démontrant le conformisme de la société américaine ou encore la montée du fascisme durant la période maccarthyste. Comment s'en échapper? La fin ouverte et pessimiste n'offre aucune solution.
Le prologue et l'épilogue qui se passent dans un hôpital ont été imposés au réalisateur. Le film devait se terminer sur le personnage principal courant sur l'autoroute et criant : Vous êtes les prochains. Plusieurs salles de ciné-club arrêtaient le film après cette phrase, oblitérant l'épilogue hollywoodien.
Visionné, la première fois, le 12 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 429ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider