La Corde
Film américain réalisé en 1948 par Alfred Hitchcock. 7.9
Avec James Stewart, John Dall, Farley Granger, Cedric Hardwicke, Constance Collier, Joan Chandler
D'après la pièce Rope's End (1929) de Patrick Hamilton
Un huis clos claustrophobique. Une pièce de théâtre qui respecte les règles classiques: unité de temps, de lieu et d'action. Tout ça serait un peu rasoir s'il n'y avait eu le génie scénique d'Hitchcock. On ne regarde pas ce film pour l'histoire mais pour sa mise en scène.
L'histoire est basée sur cette assertion: Les élites ont-ils le droit de vie ou de mort sur des êtres inférieurs. Un peu de Nietzsche à la rescousse peut être utile. Dans le cas de cette histoire peut-on parler d'un meurtre esthétique ?
Prouesse technique: Onze plans-séquence de moins de dix minutes (la capacité d'un magasin de pellicule) avec plusieurs raccords à partir du dos d'un protagoniste; si bien qu'on pourrait croire que le film a été tourné en un seul plan. À l'opposé, la réalisation de The Birds est constituée de 1360 plans.
La caméra qui circule dans ce grand appartement new-yorkais pourrait être considéré comme le personnage principal du film.
On se demande comment le code Hayes a pu laisser passer cette histoire de deux homosexuels qui tuent un de leur ami par plaisir esthétique. Cary Grant et Montgomery Clift (gais dans le placard) avaient bien saisi que le couple de l'histoire était gai. Ils ont refusé l'offre de Hitchcock de jouer le rôle des deux meurtriers.
James Stewart a toujours cette allure de gars qui a de la difficulté à accepter sa grande taille. Il est toujours un peu penché.
Plusieurs références filmiques : James Mason, Cary Grant, Ingrid Bergman (clin d'œil à Notorious) et Mary Pickford.
Autre traitement de ce vrai fait divers par Richard Fleischer dans le film Compulsion réalisé en 1959. Avec Orson Welles. Ça semble valoir le détour d'après IMDB 7,4
Visionné, la première fois, le 19 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 435ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.